Tout savoir sur le BIO
Le BIO : si le mot est sur toutes les langues (et dans bon nombre d’estomacs !), il suscite autant d’intérêt que de questionnements de la part des consommateurs et convives. Tour d’horizon de l’agriculture biologique en restauration.
L’appellation BIO désigne une production respectueuse de l’environnement et du bien-être animal.
- Le BIO fait l’objet d’une réglementation stricte.
- La restauration collective est concernée par l’intégration de produits biologiques.
- Le BIO présente des avantages, mais également certaines contraintes que d’intéressantes alternatives peuvent pallier.
Qu’est-ce que le BIO ?
L’agriculture biologique, désormais largement connue et employée sous le terme de BIO, désigne un mode de production agricole respectueux de l’environnement et du bien-être animal, en excluant aussi bien l’usage de produits chimiques de synthèse comme d’OGM et en favorisant les cycles naturels de production et de récolte.
Les fondements de l’agriculture biologique dans l’alimentation
L’agriculture biologique a pour objectif de produire des aliments sains tout en respectant les équilibres naturels. Préservation de la santé des êtres humains donc, mais également de celle de la planète. Un combo ambitieux et vertueux qui repose sur un certain nombre de principes fondamentaux tels que :
- La préservation des ressources naturelles,
- Le respect du bien-être animal,
- L’utilisation de matières premières naturelles ou issues du recyclage.
Comment identifier les produits issus de l’agriculture biologique ?
Alimentation, produits de soin ou d’entretien : des labels issus de la réglementation nationale et européenne permettent de certifier que les produits respectent les engagements propres au BIO et sont en conformité :
- Doté de l’illustration d’une petite feuille verte, votre produit bénéficie du label BIO européen,
- Mentionnant le sigle « AB », il garantit le respect du cahier des charges applicable au BIO dans le cadre de la réglementation française.
Alimentation BIO : quelle réglementation s’applique ?
Afin d’éviter que le terme de BIO soit soumis des interprétations pouvant conduire à des dérives, voire à des pratiques néfastes pour la santé et l’environnement, l’alimentation BIO est encadrée, pour sa production comme pour sa distribution.
Française comme européenne, une réglementation stricte
En France, quelque que soit le niveau de la chaîne, le respect de la réglementation en matière d’agriculture biologique est drastiquement contrôlé. Des plants et semences jusqu’à la mise en vente, rien n’est laissé au hasard et l’INAO, Institut national de l'origine et de la qualité, veille à ce que chaque exploitation biologique soit auditée et contrôlée à minima une fois par an par l’un des douze organismes certificateurs officiels. Au niveau européen, le règlement (UE) 2018/848 fixe les normes de production.
Producteurs : les conditions pour être certifié BIO
Un producteur souhaitant bénéficier de l’appellation BIO doit respecter plusieurs conditions cruciales à l’obtention de la certification biologique :
- Respecter une période de conversion (2 à 3 ans pour les cultures, 6 semaines à 1 an selon les espèces pour les animaux),
- Garantir la traçabilité de l’intégralité des produits utilisés dans le cadre de son activité,
- S’engager sur des pratiques durables, telles que la non-utilisation de pesticides, le respect de la rotation des cultures et des cycles naturels.
Le BIO en restauration collective, qu’en est-il ?
Les experts en restauration de Jaicost pourraient vous le confirmer : la restauration collective joue un rôle clé dans la démocratisation de l’alimentation BIO auprès des convives.
La loi EGAlim dans la restauration collective
La Loi EGAlim, complétée de la loi Climat et Résilience, impose un certain nombre de règles et pratiques aux acteurs de la restauration collective des entreprises. Avec pour objectif d’augmenter la part de produits durables dans les repas proposés, elle les soumet ainsi à l’intégration d’au moins 20% de produits biologiques.
Mise en œuvre et enjeux pratiques
L’intégration du BIO dans la restauration collective implique des démarches et pratiques spécifiques de la part des différentes parties prenantes ainsi que la mise en place de partenariats avec des fournisseurs certifiés. Ils doivent notamment :
- Adapter les marchés, publics comme privés, à la réglementation,
- Former les équipes de cuisine,
- Gérer rigoureusement les approvisionnements et les coûts associés.
Quels sont les avantages, les inconvénients du BIO et les alternatives ?
Si le BIO présente des avantages, il n’est pas exempt de contraintes que des alternatives pertinentes peuvent pallier.
Les avantages du BIO
- Une production sans utilisation de pesticides ni d’OGM,
- Une meilleure qualité nutritionnelle,
- Un impact environnemental réduit,
- Des circuits courts et une agriculture durable soutenus.
Les limites et les alternatives au BIO
Coût souvent plus élevé, approvisionnement irrégulier, accessibilité aux produits réduite… les limites du BIO sont multiples.
Produits locaux non certifiés mais néanmoins gages de qualité, agriculture raisonnée ou encore labels durables tels que Bleu, Blanc Cœur : nul doute que ces alternatives pourront vous satisfaire !